Afin de faire la promotion de sa maison de vacances implantée à Ajaccio, Stéphanie Caron, la propriétaire, m’a chargé d’éditer un livret de présentation de la Casa Santa Teresa. La commande de Stéphanie a nécessité que j’emploie plusieurs de mes savoir-faire afin de mener à bien cette mission : photographie, rédaction, direction artistique et conception graphique pour l’élaboration de la maquette.

UNE MAISON, QUATRE ÉLÉMENTS

LE FEU
C'est celui de notre astre cardinal, cette étoile ardente qui dispense sa clarté aux objets qu'elle effleure. Au petit matin, les premiers rayons glissent à travers les larges baies vitrées du salon et viennent réchauffer délicatement la pièce et toutes les textures encore endormies. Émergeant de la douceur d’une nuit réparatrice, on s’abandonne à la lumière du matin, lové sur un bain de soleil. Peu à peu, la chaleur bienveillante du jour s’infuse dans le corps, distillant une énergie nouvelle et une joie tranquille pour accueillir le jour naissant.

L'EAU
C'est celle de la mer Méditerranée, celle du golfe d'Ajaccio où baignent les fondations de la maison. Enveloppée par la mer, la casa semble flotter, bercée par le murmure des flots. Le regard s’abandonne à la surface de la Grande Bleue, là où voiliers et embarcations tracent leurs sillages au rythme du vent et des courants. Dans l’air, une tension saline, presque charnelle, s’élève et imprègne l’atmosphère.

LA TERRE
C’est la Corse, cette île farouche et singulière, façonnée par le temps et l'histoire. Elle dresse vers le ciel ses pics acérés, gardiens minéraux d’une nature indomptée. Dans le creux de ses vallées verdoyantes, les rivières serpentent entre les châtaigniers et les oliviers, tandis qu’en altitude s’étendent des forêts alpines où le silence règne en maître. Plus haut, les lignes de crêtes se découpent dans la lumière, rocailleuses et fières, comme les âmes qui la peuplent. Et là où la montagne s’abandonne à la mer, des golfes limpides abritent des récifs où la vie trouve refuge, promesse d’équilibre entre la pierre et l’eau, entre la force du sol et l'étreinte du large.

LE VENT
C’est le libecciu, ce souffle venu de l'ouest, porteur de sel et de liberté. Il soulève les embruns, fait frémir le feuillage des bananiers et des palmiers du jardin. Tantôt caresse, tantôt rafale, il sculpte les nuages, balaie les sentiers et emplit la maison d’une rumeur vivante. Dans son passage, il emporte les parfums du maquis, le murmure des pins et l’écho des vagues. Il est le lien invisible entre le ciel et la mer, le messager des horizons lointains, celui qui rappelle que tout ici respire, bouge et s’élance vers l’infini.